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Cercle Historique de Somme-Leuze
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Culture
 

Les anciens chemins de Baillonville et Rabozée


Avant 1825, la route principale reliant Marche-en-Famenne au Condroz, s’appelait « le Chemin royal », bien qu’il fut fort rustique.
Sur la carte de Ferraris de 1777, c’est le « Grand chemin de Marche à Liège».
Depuis la « Porte Basse » de la ville de Marche, son tracé est celui la « Vieille route de Liège » ,qui passe aujourd’hui derrière le Colruyt et longe le WEX, parallèlement à la Chaussée de Liège actuelle. Il traversait les basses terres du Ry des Bas champs et atteignait l’Ourgnette que l’on devait traverser à gué.


Ce mauvais chemin de terre, fort raviné, passait ensuite au Champ de Bairy. Le chemin royal remontait vers Rabozée, pour redescendre sur Baillonville par l’actuelle rue du Centre. Il traversait le ruisseau d’Heure sur le pont en pierres, passait devant l’ancien château fort. Là-bas, à l’entrée du village, le voyageur qui avait déjà marché pendant une heure et demie, trouvait gargote et taverne pour se désaltérer. La route franchissait ensuite le chemin de Noiseux-Heure (li vôye dô molin), remontait ensuite vers les Eneilles, par la route de Huy li vôye di Hu), par «al Justice», puis «So les Cwâtes», pour se diriger vers Somme-Leuze.

 

Le lieu-dit «Al Justice» est le point haut de Baillonville (altitude 255 m) . C’est là qu’au Moyen Âge, et encore en 1777, se trouvait le gibet, situé à endroit bien visible, proche d’une route fréquentée. Le voyageur venant de Huy ou de Liège, était ainsi prévenu que le seigneur du lieu avait droit de Haute Justice et les moyens de punir sévèrement. Gare aux malandrins !

 

Parcouru depuis des temps immémoriaux, par tous les voyageurs marchands, courriers et militaires se rendant de Marche à Liège ou à Huy, à pied, à cheval, en charrette ou en diligence, ce chemin de terre devenait fort difficile à la mauvaise saison, et marécageux, suite au débordement des eaux.


Vers 1825 fut tracée une toute nouvelle route, bien droite, praticable en toute saison, la future N63.


La vieille route fut complètement abandonnée et la partie Rabozée fut baptisée « rue de l’Ourgnette », du nom du ruisseau. Or il faut remarquer que la petite rivière qui trouve sa source à Hogne s’écrivait« Hourgnette » avec un « H » sur les anciennes cartes. D’où, Hognette..Hourgnette..?

En 1980 encore, il était possible de rejoindre Marche, par l’ancienne route, uniquement à pied, mais pourvu de bottes pour pouvoir traverser le marécage alimenté par les eaux du ry des Bas champs.

 

Notons aussi qu’à Rabozée, un chemin (partie Est de la rue du Centre) conduisait au Bois de Baillonville, aujourd’hui inclus dans le Camp militaire, au-delà de l’actuelle grande route, N63 qui n’existait pas, à l’époque. Il permettait d’atteindre le bois communal, l’ancienne ferme du Bois et celle de Strasbourg, aujourd’hui disparues.

 

Depuis 1990, le vieux chemin de l’Ourgnette fut réaménagé en ravel pour les marcheurs, les chevaux et les cyclistes. Une belle promenade vers Marche, hors de la grande circulation.

 

Pierre Hendrichs, pour le cercle historique. Pour tout renseignement, vous pouvez contacter, Jessica Carpentier, Echevine de la Culture, au 0474/20.25.18

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